Chronique d'un Atelier Naturel (10/10/2013)

Atelier du soir, le président était en retard. Il avait apporté champagne et jus de fruits, chips et cacahuètes pour se faire pardonner, et il fit même un tour de table pour les bises réglementaires.

Les coupes furent remplies, oui, même celles en plastique, on but, on grignota puis notre animatrice bretonne qui hélas devait s’absenter pendant deux mois, passa le témoin à Thérèse l’angevine.

La consigne du soir, écrire en mode négatif des textes sur la nature. Ce mode devant révéler notre félicité face au spectacle de la nature…

Chantal nous lut d’abord un court texte de Knut Hamsun, nom qui fit « tilt » dans la cervelle de Bernard, Knut Hamsun, bien sûr ! Ce n’était pas un inconnu dans la bibliothèque paternelle, il en occupait les étagères avec Ibsen et Panaït Istrati, c’est même là que furent découvertes les « Mémoires d’un Chasseur » de Tourguéniev, et s’il y a bien un auteur amateur de nature… Passons.

L’amie Michèle n’avait pu se passer de son rosé habituel et on aurait pu croire que tant de vins auraient mis la tête de chacun à l’envers. Que nenni ! Chacun se mit au travail dans l’ambiance studieuse qui nous réunit autour de la table carrée, seuls quelques individualistes allèrent ailleurs épancher leurs pensées, Jean-Marie, Fabienne et le président, ce qui surprit le trésorier et l’amena à faire « d’amères » réflexions

(je plaisante !)

Puis Jutta ouvrit le bal avec sa Dame Nature vêtue de beaux atours, suivie d’Asterio et son village, Renée et son écureuil surprit ceux qui attendaient un oiseau, Violette nous entraîna dans sa jolie vigne et Fabienne nous convia à admirer l’hymne à son châtaignier ; Charlotte nous indiqua un restaurant ardéchois fidèle, Michèle n’aima pas octobre ni novembre mais Noël avait toutes ses faveurs, l’ami Jean-Marie, de retour des Pyrénées, nous régala de ses Impressions de Soleil Levant. Cela vous rappelle quelque chose ? A nous aussi, et ce n’est pas la porte qui pourrait grincer qui nous le ferait oublier. Vint enfin notre petite Chantal de Palavas, et notre animatrice pour deux mois avait eu un mot gentil pour chacun.

La soirée ne pouvait durer éternellement bien que nous ayons grand plaisir à être ensemble, il était vingt heures passées, Asterio alla souhaiter bien du courage à notre bretonne préférée, le président s’en était allé discrètement, sur la pointe des pieds, pour ne point détruire l’harmonie d’une assemblée conviviale.