Zizique à Gogo

CanaSat a jugé bon de nous faire saliver en nous offrant ses programmes jusqu’au 31 mai. Cela m’arrange car j’aime regarder certaines chaînes musicales : donc avant hier soir, 18h50 et des poussières, j'allume la télé, chaîne DJAZZ, dernière chaîne 180... (182 ?) juste avant les radios. 

Vers 18h57 environ, je vois Grace Jones affublée d'un invraisemblable costume de scène, en train de chanter des choses sans intérêt. Je jette un œil au programme et Bon dieu de Bois, qu’est-ce que j’asperges ? Je vous le donne Emile ! A 19h03 concert de MUDDY WATERS ! Ouaououhhh…. Je coupe le sifflet de Grace et j'attends.

A 19h03 pile, Muddy Waters débute, les images présentées sont en noir et blanc, concert "Newport Jazz Festival", ça doit être aux environs de 1950. Il chante 3-4 chansons avec son orchestre très simple, 1 piano, 1 basse, 1 guitare rythmique, drums, et lui. Puis autre concert plus récent, en couleur, ensuite concert des années 80, et ainsi de suite jusqu'à 1990. Sa formation n'a pas changé. Il chante du blues, il raconte en musique les misères personnelles qui lui sont arrivées.

Ensuite, concert de B.B. KING ! Là tout change, le concert est récent, à Stuttgart, Allemagne. La formation est plus complète, 2 trompettes, 1 saxo, 1 pianiste qui joue aussi de l'orgue électronique, 1 bassiste blanc, 1 harmoniciste blanc aussi, 2 batteurs + B. B. King himself qui fait travailler l'orchestre, demande au public d'applaudir les solos joués par le pianiste, par le bassiste, par les trompettes et le saxo, par les doubles drums. Tout ce petit monde de noirs (à part la basse et l’harmonica) porte des chemises à motifs bariolés, le patron arbore une chemise noire à impressions bleues, très simple. 

Mais alors le cinéma qu'il fait, ce BB King quand il joue ! Il fait des grimaces rigolotes, ouvre la bouche comme un débile, roule des yeux, a l'air de trouver ses phrases musicales d'une beauté assourdissante, il se fait admirer par le public, réclame des applaudissements...

Puis c'était presque 21h, nous avons changé de chaîne, et regardé un film d'action avec Jason Statham, nous ne nous sommes pas ennuyés une seule minute car l'action partait dans tous les sens : il était opposé à la mafia chinoise et à la mafia russe, plus la police qui ne lui voulait pas de bien ! Trop pour un seul homme…

Avec ce Bruce Willis des temps modernes, il faut que ça fuse sans cesse et que ça pète dans tous les coins : après une multitude de combats et de tueries diverses, Jason Statham était aussi impeccable (costard et chemise blanche) que s'il sortait de la messe. Invraisemblance totale. Mais c’est pour cela qu’on l’aime.