ATELIER DU 1ER FEVRIER 2018

Soirée à quatre comme les mousquetaires. Nous étions seulement en petit nombre, les plus aventureux ? Les plus courageux ? Les moins occupés ? Tout cela sans doute.

Bénédicte nous proposa une contrainte en trois temps :

Je me réveille un matin et je m'aperçois que mon défaut le plus important a disparu - un quart d'heure d'écriture.

Quinze jours après, je me réveille un matin et je m'aperçois que j'ai rajeuni de 30 ans - une demie heure.

Un mois après, je me réveille et je décide de tout plaquer pour aller.... - Dix minutes.

Renée inaugura la lecture : elle avait retrouvé la forme et racontait sa vie dans les grandes lignes. Mitterrand était malade d'après une rumeur. Elle voulait lire Thomas Mann, partirait en vacances au Kenya, puis au Japon. Elle voulait tout plaquer pour partir en camping-car, s'installer sur le Larzac et emportait un livre sur l'élevage des chèvres.

Après sa lecture, elle nous dit avoir voulu que tout soit désespérant.

Nathalie avait retrouvé vitalité et taille de guêpe, elle avait 35 ans "à tout casser". Elle se rappelait le film Highlander et n'était peut-être pas prête à tout recommencer. Le camping-car était prêt : "Adieu ma vie, bonjour ma vie !" concluait-elle.

Bernard M. avait abandonné sa vision pessimiste du monde. Dans un dialogue avec Francette, il racontait qu'il allait créer une société, travailler à un produit anti cancer et aller à Pékin avec femme et enfants en camping-car. Dans son miroir il voyait en hologrammes tous les âges de sa vie, non seulement celui qu'il avait été mais aussi ceux qu'il serait dans le futur. Il se voyait tournant un film en Mongolie. En fin de compte, il plaquait tout et partait avec une autre jeune femme.

La génération "camping-car" ayant parlé, vint le tour plus terre à terre de Bernard T. qui avait retrouvé son enthousiasme pour le dépoussiérage de sa bibliothèque. Rajeuni de trente ans, il songeait qu'il allait devoir retourner au travail et finissait par tout plaquer pour écrire un roman.

Le rosé n'avait pas manqué malgré l'absence de Michèle, ni les petits encas à grignoter. Nous avions évoqué quelques écrivains dont Alexandre Dumas par Claude Schopp, le Victor Hugo de Jean-Marc Hovasse était venu faire tourner les tables en compagnie d'une arrière grand-mère, et Tonino Benacquista avait inséré son grain de sel, bref une soirée comme tant d'autres...