ATELIER DU 6 JUIN 2019

Débarquement de sept copains à la salle des Aiguerelles. Seau à glaçons, rosé, et petites choses à grignoter. La soirée démarre sur les chapeaux des roues. Renée lance le sujet des voyages à venir. Aussitôt Marie-France propose de partir sur le texte « Départ » de Jean-Marie, et le voyage en quête de quelqu’un selon Nathalie, ou de quelque chose. Comment serons-nous après le voyage ? Renée voit le voyage comme une suite de détails, le départ, les rencontres, l’aventure, les mésaventures… Nous pesons le pour et le contre, certains sont d’accord, d’autres pas tout à fait. Chacun a quelque chose à dire sauf Bernard T. qui se contente d’écouter. Sollicité, il pense que nous devrions nous y mettre sans plus tarder au lieu de débattre ad vitam aeternam. Jean-Marie précise le format, une page A4 pour ne pas lasser le public, et il faudra écrire chez soi car à l’atelier, il ne reste plus que deux séances. Nous en convenons.

Bernard T. propose un thème sur les disques de votre vie. Refus général, Marie-France lui rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, il dénigrait la chanson populaire. 

Finalement Renée tire un texte du chapeau rouge : « d’après Théodore Monod, le jeu des hasards infléchit le cours de l’existence. » Les professeurs sont ravis, ils vont pouvoir écrire une dissertation.

Nathalie qui n’a pas la grande forme a écrit quelques lignes lapidaires. Renée s’est penchée avec bonheur sur le hasard, les hasards, ce qu’ils ont été dans sa propre vie non programmée.

Marie était repartie dans le désert, elle suivait Théodore et observait les dunes se teinter de rose.

Michèle déclinait le loto dans la vie d’une gagnante, puis la roulette russe et les autres fruits du hasard. 

Bernard T. s’était demandé pourquoi l’Italie et pas l’Espagne ?

Marie-France citait le film d’Alain Resnais « Smoking – No Smoking » qui l’avait touchée. « Si l’on veut croire à l’influence du hasard, est-ce parce que ma professeur de français était passionnée que je suis devenue son égale ? » Elle terminait par la citation du film « La Vie est un long fleuve tranquille » d’Etienne Chatiliez, que Nathalie ponctuait d’un « Mektoub ! » bien venu..

Pour Jean-Marie, Théodore Monod avait commis une erreur : le jeu des hasards infléchissait le cours de l’essence et il racontait les plaisirs des riches royaumes arabes provoqués par la vente de leur pétrole.

A 19H55 sous un ciel nuageux, le vent gobait les dernières bribes des conversations.