BIENTÔT NOËL !

Je ne me suis jamais posé la question. Quels sont les plus beaux chants de Noël ? Dans ma discothèque, il me semble que je n’en ai pas, à part le « Weihnachts Oratorium » de l’ami Jean-Sébastien, le « Messie » de Haendel et « L’Enfance du Christ » de Berlioz.

Ce que tout le monde connaît : « Petit Papa Noël » (par Tino Rossi) - « Mon Beau Sapin » - « Minuit Chrétiens » - « Il est né le divin enfant » - « Les Anges dans nos campagnes » - « Quand j’entends chanter No–ël », « Ho-o-Ly Night » que je préfère en allemand, c’est plus émouvant « Heilige Nacht, stille Nacht… », chant à plusieurs voix que je ne peux écouter sans avoir une larme, et je me demande bien pourquoi vu que je ne suis plus un mouflet. Certains CD citent beaucoup Bach mais aussi un « Ave Maria » sans préciser s’il s’agit de celui de Schubert, ou de celui de Gounod… Ennuyeux.

Diapason du mois de Janvier 2013 a écrit un article sur les livres-disques à offrir aux enfants, voici la liste : L’Histoire de Babar (Poulenc) – Casse-Noisette (Tchaikovski) – Le Carnaval des Animaux (Camille Saint-Saëns) – L’Histoire du Soldat (Stravinsky).

Ce que je recommande c’est un simple CD, le conte symphonique pour narrateur et orchestre « Pierre et le Loup » de Prokofiev qui met en scène les instruments de musique. On le trouvera chez Deutsche Grammophon avec Charles Aznavour, mais il existe d’autres narrateurs, Eddy Mitchell, Gérard Philipe, Valérie Lemercier…

Les compositeurs ont rarement écrit de la musique pour les enfants, il est si difficile de retenir vraiment l’attention de nos bouts de choux ; quelques exceptions, Debussy pour sa fille Chouchou a écrit « La Boîte à joujoux » & « Children’s Corner », Bizet « Jeux d’Enfants »,  Fauré « Dolly » et peut-être peut-on citer les «Kinderszenen » de Schumann…

Sinon, n’importe quelle musique plaisante suffit à éveiller l’intérêt des « tout petits » pourvu qu’elle ne soit pas trop abrutissante : éviter la batterie, les rythmes trop marqués à base de basses ronflantes, privilégier les cordes en petit nombre, les bois (flûtes, basson…), le piano doux (par exemple, éviter le concerto pour piano n° 3 de Prokofiev ; préférer le Clair de Lune de Debussy), bannir le clavecin, admettre la harpe, le violoncelle, fuir les guitares électriques, à petite dose les cistres et autres mandores, et y aller doucement avec les violons qui, trop aigus, peuvent attaquer les oreillettes.

Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais j’ai connu un tigre qui se mettait à ronronner quand on lui chantait la 9^ème de Beethoven, alors… !