Atelier Organique du 17 octobre 2013

Comme il est plaisant de retrouver chaque semaine une bande de copains et de copines! Chaque semaine ? Hélas non, puisque s’ouvrent les « maudites » vacances scolaires qui vont nous priver pendant quinze jours (15 !) de nos occupations favorites…

Le président en retard dut ouvrir sa bouteille de « cidre », mais on ne la faisait pas à un pur normand comme Asterio, ce liquide n’en était pas ! Il avait immédiatement remarqué qu’il s’agissait d’un vulgaire pétillant à base de poire.

La soirée était déjà bien animée, notre doyen s’ingéniant à appeler « Hélène » l’animatrice que nous connaissons sous le prénom de « Thérèse » et il nous expliquait que c’était lui qui avait surnommé « Charlotte » notre amie qui habite le bord de mer.

La contrainte du soir, écrire et décrire une expression, réelle ou imaginaire, sur un de ces quatre thèmes: la nuque, l’oreille, le cœur, le ventre. La nouvelle animatrice nous lut quelques exemples, dont ceux produits par de jeunes théâtreux sur le plateau d’Armand Gaty, et elle nous suggéra de lire « Journal d’un corps » de Daniel Pennac, dont la secrétaire avait entendu des extraits lus par l’auteur.

Il fallait quand même se mettre au travail, et écrire dans une ambiance de papiers froissés et de grattements de stylos n’est pas toujours aussi aisé qu’il y paraît, aussi deux compères nés la même année se retirèrent afin d’aller chercher l’inspiration ailleurs.

Puis les trois quart d’heure écoulés, la lecture commença. Les thèmes avaient plu, Bernard avait raconté son oreille après avoir signalé qu’un premier jet nécessitait des retouches, puis Charlotte nous lut deux fois le cœur sur la main coupée, Jutta s’était penchée sur les oreilles qui sifflent, elle aussi dut se plier à la relecture, puis Renée qui avait écrit un texte plus long fut suivie par Violette au ventre inquiétant.

Jean-Marie avait traité avec beaucoup d’humour « ventre affamé n’a point d’oreille », citant Rabelais et ses créatures, et les rires qui éclataient de ci de là prouvaient à quel point son texte plaisait. Fabienne raconta son coup de cœur pour un peintre du Street Art, ensuite Michèle nous décrivit le fonctionnement d’organes de la digestion affligés de gargouillis. Et nous avions oublié Asterio, qui sans se vexer nous lut son hommage à l’homme de cœur.

La nouvelle animatrice avait analysé nos textes avec clairvoyance, trouvant de l’intérêt chez chacun et sollicitant nos appréciations… Mais c’était peut-être trop demander à des gens qui ne viennent pas forcément par amour de l’étude des textes, et nos idées tournoyaient dans l’espace à l’état d’ébauches imparfaites.

D’ailleurs il était presque 20 heures et le président, craignant que son carrosse se transforme en citrouille, avait enfilé sa veste avant qu’elle devienne une épluchure quelconque, et il remarquait une fois de plus, que la lecture des textes gagnerait à être effectuée debout. Mais voilà, ses amis étaient-ils prêts à se livrer à cet exercice physique?