EN TOMBEREZ-VOUS DES NUES ?

Des nues, tombait le ciel en miettes, gouttelettes et grêlons. Nous arrivions au pied du Canigou, disparu dans les nuages noirs. C’était un joli mois, ou du moins le prétendait-on. Nous avions voulu piqueniquer dans le verger de cerisiers, près de la vaste maison qui d’habitude ouvrait ses fenêtres au levant et ses portes aux amis. Jamais le village ne nous avait accueillis avec tant de violence, coups de tonnerre et éclairs. Devrions-nous rebrousser chemin ? C’est ce que la plupart, tombant des nues, décidèrent en même temps que le ciel s’ouvrait à nouveau en une trombe d’eau. C’était cela, le sud au mois de mai ?!

Alors que nous arrivions au pied du Canigou, disparu dans les nuages noirs, en cette fin du plus joli mois de l’année, afin de piqueniquer dans le verger de cerisiers, près de la vaste maison qui d’habitude ouvre ses fenêtres au levant et ses portes aux amis, le village nous repoussa à coups de tonnerre et d’éclairs en même temps que le ciel s’ouvrait en une trombe d’eau pour nous signifier que c’était cela aussi le sud au mois de mai ; à en tomber des nues !