LIVRES DU MOMENT II

Deux autres portraits figurent à ses côtés : « Jeune Fille 1911 » d’Alexej von Jawlensky et « Finlandaise 1908 – 1909 » de Sonia Delaunay dont j’apprécie le chromatisme. Mais je pourrais tout aussi bien parler des portraits réels qui hantent ma bibliothèque, celui de Maurice Ravel dont j’écoutais cet après-midi encore le ballet « Daphnis et Chloé », composé pour les ballets russes de Serge de Diaghilev et créé en 1912 sur une chorégraphie de Michel Fokine. J’aurais adoré assister à cette première mais il aurait fallu ensuite participer à la guerre de 14-18 et qui sait si j’en serai revenu... ? Avec la chance que j’ai, tel que je me connais, j’aurais pris un obus ! Je serai peut-être maintenant une des dernières gueules cassées... Alors non, mieux vaut mon existence actuelle.

Celui de Claude Debussy, surnommé « Claude de France » et tous les livres consacrés à ce compositeur. Cette semaine je voulais justement écouter son opéra que j’adore « Pelléas et Mélisande » (créé en 1902) composé sur un livret de Maurice Maeterlynck, le poète belge qui voulut que sa maîtresse, cantatrice, chante le rôle titre  et qui se disputa avec le compositeur qui trouvait qu’elle n’était pas le rôle ou n’avait pas la voix dont il rêvait.
Mais je m’égare, je suis sorti des livres pour entrer dans la musique qui est une autre de mes passions, il faut que je me sorte de ce piège.

Autre roman « Kaput » de Malaparte qui supporte un signet à la fin du premier chapitre dont j’ai admiré la poésie et bien sûr « Guignol’s Band » de Louis-Ferdinant Céline que j’ai racheté en folio parce qu’en Pléiade il faudrait des carreaux pour myopie avancée pour lire les petits caractères.

Je milite d’ailleurs pour qu’ils passent leur police 12 en 14, plus raisonnable. Je suis prêt à manifester devant leur siège social, agiter des drapeaux rue Sébastien-Bottin pour me faire entendre s’il le faut, et crier « A bas les petits caractères ! Assez de lire avec une loupe ! Ho ! Ho ! Bernard T. aura ta peau ! »