ATELIER DU 15 SEPTEMBRE 2022

 La reprise de l’atelier se fit un des derniers beaux jours de septembre, les amis étaient de retour, manquait seule Marie encore en vacances à l’autre bout de l’Atlantique ; la bouteille de rosé et les glaçons habituels avaient fait leur grande rentrée ainsi qu’un paquet de chips rescapé.

La consigne avait été bricolée par Bernard à qui elle ne porta pas chance :

« Dans une pièce célèbre « Le Barbier de Séville » (1775) illustrée musicalement par Mozart (Les Noces de Figaro - 1786), Beaumarchais fait dire à Figaro à propos du malheur : « je me presse d’en rire pour ne point être obligé d’en pleurer. » Justement dans notre société policée, qu’est-ce qui vous fait rire et qu’est-ce qui vous fait pleurer ? »

Une heure d’écriture délia les poignets et les doigts et deux nouveaux, David et Françoise, vinrent jouer avec nous. Puis Bernard se hasarda dans sa liste d’événements dont il était mécontent. Suivi Renée avec un texte qui faisait honneur à. ses qualités d’écrivaine ; Françoise nous lut un souvenir « gai malgré la circonstance » et Renée remarqua « tu l’as revécu en le lisant ».

Anne-Marie était partie dans un des dialogues dont elle a le secret « au bar chez Lulu » : elle mettait en scène un groupe de policiers, un certain Fernand et quelques commentateurs.

David avait versifié son texte, il chantait « un monde uni et déchiré ».

Jean-Marie l’avait suivi sur cette pente, achevant sur une phrase sur le rire qui se mordait la queue et que je n’ai hélas pas retenue.

Danielle nous amusa comme d’habitude, elle avait remarqué que « le fixe permet d’appeler et de retrouver le mobile égaré ». Nos rires étouffés pointèrent le nez de ci, de là.

Michèle voulait rester positive, elle concluait : « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, c’est ma positivité »