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VENT D'AUTAN

5 Décembre 2022 , Rédigé par NATHALIE Publié dans #Vie d'Atelier

  C’était un jour de grand vent. Le vent mauvais. Celui qui rend fou… On était au troisième jour. Jean se demandait si ça finirait aujourd’hui ou si on en aurait  pour trois jours supplémentaires… Il y avait bien eu une accalmie ce matin, mais depuis 15 heures, c’était reparti de plus belle. Les rafales devait bien atteindre les 100 km/h, et lui, Jean, était bien embêté car il devait absolument monter au refuge.

Une brebis s’était perdue hier en descendant du pâturage. Antoine le berger, l’avait bien retrouvée. Après avoir ramené le troupeau en sécurité, il était remonté. Elle l’avait bien fait courir tout effrayée qu’elle était d’avoir perdu les siens. Mais elle était jeune, et il avait fini par l’attraper. La bête s’était immobilisée sur un rocher et bêlait tout son saoul au secours… Elle était épuisée. Peur et fatigue avaient eu raison de sa course. Il put l’approcher facilement, et la chargea sur son dos. Il entreprit de redescendre vers le village, mais un sursaut de l’animal l’avait déstabilisé, il avait roulé sur une pierre et avait fait une mauvaise chute.

Le vent avait repris avec force.

Il s’était fait mal, très mal même. Il boitait et pensait même avoir une plaie. Pas très profonde mais il avait l’impression de saigner… La peur et la chute l’avaient rendu faible. Il n’avait pas lâché la bête, qui du coup s’était tue. Mais il n’était même pas sûr d’atteindre le refuge…

Après un temps qui lui avait semblé infini, il avait fini par y arriver. Et de là, il avait pu appeler Jean pour lui demander du secours.

Mais voilà. Le vent ne faisait qu’amplifier. Jean pourrait-il monter ? Rien de moins sûr…

Jean était vraiment inquiet.

Pas question de faire appel à l’hélicoptère. Les engins motorisés ne passerait pas non plus. Ne restait que ses pieds, et ceux des volontaires, car il ne pourrait pas ramener Antoine tout seul. Il passa quelques coup de fil, et bientôt la montée s’organisa, chacun bien équipé, sans oublier un brancard.

Le vent joua avec eux. Tirant rafale sur rafale. Ce fut difficile. Mais ils n’avaient pas le choix. Ça leur prit plus du double du temps habituel. Mais ils avaient réussi, pas peu fiers d’eux.

Et croyez-moi si vous voulez, à peine furent-ils  devant la porte, que le vent cessa d’un coup !

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