VACANCES A L'HOPITAL SUITE & FIN

Avant l’opération, une infirmière est venue me raser le bas-ventre. Je ne dirai pas les chatouilles du rasoir électrique, moi qui suis sensible comme tout un train de wagons-lits… Puis il a fallu attendre à jœun l’opération vers 11h35/midi.
Un infirmier m’a conduit au bloc opératoire au 1er étage en poussant mon lit à roulettes et vous imaginez l’état de trouille dans lequel j’étais… 

J’ai attendu devant le bloc environ trois minutes, pas plus. Puis une infirmière est venue se pencher sur mon brancard, « je suis votre infirmière anesthésiste ! » puis j’ai fait connaissance avec l'infirmier anesthésiste et enfin avec le docteur anesthésiste. J’ai oublié son nom. Tous en bleu foncé, ils portaient aussi des chapeaux de même couleur, espèces de bobs qui couvrent les cheveux.

"Je vais vous anesthésier", m’a dit l’infirmière. 

- Comment ? Avec une piqûre ? j’ai demandé. 

"Oui, je vous pique", et c’est à peine si j’ai senti l’aiguille.
Puis les deux infirmiers m’ont demandé ce que j’aimais dans la vie. Me sentant en confiance, je me laissais aller à raconter que j’aimais beaucoup l’opéra

- Quels opéras ? 

- Ceux de Verdi, j’aime moins Puccini, Mozart… Mon préféré c’est Verdi ! Je cherchais quels autres compositeurs…  Quand soudain
P L O P ! Je me réveillais en salle de réveil.

L'OPERATION ?  

JE N'AVAIS RIEN SENTI DU TOUT !  

Je ne me suis aperçu de rien. Même pas que pendant ma léthargie, on m’avait « entubé », c’est-à-dire un tube de plastique enfoncé dans ma gorge parce que quand on subit une anesthésie générale, c’est comme si on était mort, les fonctions vitales ne fonctionnent plus, on vous aide à respirer avec ce système, une pompe vous envoie de l’air, et les anesthésistes vérifient la coloration de la peau. Franchement, ce n’est pas réjouissant de connaitre ce processus, mais comme on ne sent rien du tout, on ne se rend compte de rien.
On m’a ramené à la chambre, on m’a apporté un plateau repas… Et c’était fini.