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Littérature Toujours

21 Décembre 2012 , Rédigé par Blouk Publié dans #Lectures

Passionné par l’histoire littéraire, j’ai eu ma période « Journaux & Mémoires » : Journal de Delacroix, Mémoires de Dumas, Mémoires de Berlioz, Journal des frères Goncourt, indispensable pour l’éclairage porté sur leurs amis, Flaubert, Zola, Daudet, Maupassant… Mémoires littéraires de Maxime du Camp (un des amis de Flaubert), Histoire de ma Vie de George Sand, Journal de Jules Renard (très caustique), Journal de Pierre Louys (ami de Debussy), Journal Littéraire de Paul Léautaud, celui d’André Gide, puis des journaux plus confidentiels comme les Lettres d’Italie du Président de Brosses, le Journal de l’Abbé Mugnier (il fréquentait Jean Cocteau)… Il en existe encore un certain nombre, les Carnets de Camus, le Journal de Kafka bien sûr, celui de Gombrowicz…

D’ailleurs tout écrivain a tenu un Journal, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous, et puis comme le disait Paul Valéry l’exercice n’est pas très flatteur, on peut être tenté de raconter les événements d’un point de vue subjectif et égocentrique… Les Mémoires d’Alexandre Dumas en sont un exemple.

Les textes de Gustave Flaubert, sa biographie m’ont régalé, puis Maupassant, son « Bel Ami » et toutes ses nouvelles… Le « naturalisme » à la Zola m’a occupé un certain temps. Je me suis procuré une bonne douzaine de ses œuvres, que j’ai pu par la suite passer à mon neveu quand il a étudié le maître de Médan. Huysmans et les autres disciples m’ont moins emballé, en revanche les poètes, Baudelaire dénonçant les pièges de « l’Art pour l’Art » (les Parnassiens), Rimbaud mais aussi Verlaine, Mallarmé, Charles Cros, Lautréamont, Tristan Corbière… qui ouvraient la voie de la modernité. Je les ais lus comme tout le monde, mais j’ai surtout été accroché par Verlaine, le premier dont la musique m’a touché.

Rimbaud bien sûr, Rimbaud évidemment, comment ne pas admettre sa supériorité, son humanité, ses révoltes… « A genoux, cinq petits - misère ! - », «  Petit poucet rêveur… », « On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. », le « Dormeur du val », « le Bateau ivre » sont des choses qui ne s’oublient pas, qui restent fichées comme une flèche de métal dans un coin de cervelle. Mais sa musique personnelle me laisse froid, peut-être faudrait-il le lire encore.

Sa biographie écrite par Jean-Jacques Lefrère (Fayard), éclaire le dérèglement des sens, la luxure, la boisson, les voyages incessants de celui qui cherche fortune, peut-être un homme mal à l’aise dans son époque… Et qui meurt stupidement. Rimbaud a pour nous les traits d’une comète, il est, comme Hugo, l’homme d’un siècle. 

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